La Ménora

« Tu feras une Ménora d’or pur. »

(Exode 25-31)

Maïmonide dessina en détail la Ménora. Son schéma nous aide à mieux comprendre les formes du chandelier. En effet, il y décrit avec précision : les branches, les fleurs, les calices et bien d’autres détails.

Maïmonide traça les verres de la Ménora en forme de triangle. Cependant, il les dessina à l’envers, c’est-à-dire la pointe vers le haut. Tous les 22 verres de la Ménora sont représentés par des triangles inversés qui ont le côté le plus large vers le bas et la pointe vers le haut.

Donc, selon Maïmonide les verres de la Ménora donnent l’impression de transvaser leur contenu à l’extérieur. Quel message peut-on apprendre de cela ?

En fait, les verres symbolisent ici, le but et la fonction de la Ménora en particulier et du Temple en général.

De façon générale, une Ménora ou un chandelier ont pour but d’illuminer l’intérieur de la maison. La Ménora du sanctuaire, elle, devait servir à éclairer l’extérieur, car ni D-ieu ni le temple n’avaient besoin de la lumière de la Ménora. Elle se trouvait là pour illuminer le monde et montrer que la Divinité résidait parmi Israël.

C’est pourquoi, selon nos sages, les fenêtres du Beth-Hamikdach étaient construites  de manière  à ne pas laisser pénétrer la lumière de l’extérieur ; elles faisaient jaillir les rayons de la Ménora à l’extérieur, en direction de tout l’univers.

Ainsi, les gobelets de la Ménora étaient inversés comme des verres prêts à déverser le liquide qu’ils contiennent à ceux qui ont soif.

La leçon est claire : à l’instar du Temple qui éclairait le monde et ne retenait rien de sa lumière, nous devons nous aussi utiliser la lumière de la Torah et des Mitsvoth pour éclairer notre entourage et le monde dans son ensemble par la sainteté qu’elles produisent.

Likouté Si’hoth